Le centre de formation de pêche du MINEPIA de Bonamatoumbe, Debundcha, et Londji font partie d’un ensemble d’infrastructures mises en place par le gouvernement camerounais pour le développement du secteur de la pêche et l’amélioration des conditions de vie des communautés littorales. Ces centres sont destinés à soutenir les pêcheurs locaux, améliorer la chaîne de valeur des produits halieutiques, et promouvoir une gestion durable des ressources marines.

Voici une description plus détaillée de chaque centre et leurs rôles spécifiques :

1. Centre de pêche de Bonamatoumbe (Région du Littoral)

Le centre de Bonamatoumbe est situé près de Douala, dans la région du Littoral, une zone côtière stratégique en raison de sa proximité avec l’Atlantique et ses riches ressources halieutiques.

Rôle et objectifs :

• Formation et encadrement : Ce centre est utilisé pour la formation des pêcheurs locaux sur les techniques modernes de pêche, la gestion des ressources et l’utilisation durable des équipements.
• Infrastructures de transformation : Il offre des installations pour la transformation des produits de la pêche (fumerie, congélation, etc.), permettant aux pêcheurs de mieux valoriser leurs prises et de prolonger la durée de conservation.
• Promotion de la pêche artisanale : Le centre encourage la pêche artisanale, avec des équipements adaptés et des formations sur les pratiques respectueuses de l’environnement.
• Soutien technique et matériel : Les pêcheurs peuvent bénéficier de subventions pour l’achat d’équipements modernes, comme les filets, moteurs pour pirogues, et engins de pêche.
• Développement local : En plus de la pêche, le centre participe au développement local par l’amélioration des revenus des communautés riveraines.

2. Centre de pêche de Debundcha (Région du Sud-Ouest)

Le centre de pêche de Debundcha se trouve dans la région du Sud-Ouest, proche de Limbé, une ville côtière importante pour la pêche au Cameroun. Situé à proximité du Mont Cameroun, Debundcha est connu pour être l’un des endroits les plus pluvieux au monde, ce qui influence également les pratiques locales.

Rôle et objectifs :

• Modernisation des pratiques de pêche : Le centre vise à moderniser les techniques de pêche dans une région où la pêche artisanale est encore majoritaire. Cela inclut la formation sur les techniques de capture plus efficaces et moins destructrices pour l’écosystème marin.
• Soutien aux communautés locales : Debundcha est une zone où beaucoup de communautés côtières dépendent de la pêche pour leur subsistance. Le centre apporte un soutien à ces communautés en leur fournissant des équipements et des formations sur les techniques de gestion des ressources.
• Conservation et gestion des ressources marines : Étant dans une région à forte biodiversité marine, le centre de pêche de Debundcha contribue à sensibiliser sur l’importance de la conservation des ressources marines pour prévenir la surexploitation.
• Amélioration de la chaîne de valeur : Le centre aide les pêcheurs à améliorer la qualité de leurs produits, notamment par la mise à disposition de facilités pour le stockage et la transformation, augmentant ainsi les revenus des pêcheurs.

3. Centre de pêche de Londji (Région du Sud)

Le centre de pêche de Londji est situé près de Kribi, dans la région du Sud, une autre zone clé pour la pêche au Cameroun en raison de ses riches zones de pêche situées dans l’océan Atlantique. Kribi est aussi en plein développement avec la présence d’un port en eau profonde et le développement touristique, ce qui influe sur les activités halieutiques.

Rôle et objectifs :

• Développement de la pêche artisanale : Le centre de Londji aide à structurer la pêche artisanale, une activité clé pour la subsistance de la population locale. Il encourage l’utilisation de nouvelles technologies, comme les filets écologiques et des moteurs pour pirogues qui réduisent les coûts et augmentent l’efficacité.
• Infrastructures de stockage et de transformation : Pour améliorer la qualité des produits, le centre dispose d’installations de réfrigération et de transformation. Cela permet aux pêcheurs de conserver les poissons plus longtemps et de les préparer pour le marché, augmentant ainsi la valeur ajoutée.
• Soutien à la commercialisation : Le centre offre aussi une assistance pour la commercialisation des produits de la pêche sur les marchés locaux, nationaux et parfois internationaux, en assurant le respect des normes sanitaires.
• Gestion des ressources marines : Étant dans une région touristique et avec l’extension des infrastructures portuaires, la gestion durable des ressources halieutiques est primordiale. Le centre travaille à sensibiliser les pêcheurs à la préservation des espèces et des habitats marins.
• Projets pilotes et recherche : Ce centre participe également à des projets pilotes visant à tester de nouvelles techniques de pêche durable ou des programmes de repeuplement des ressources halieutiques locales.

4. Objectifs communs des centres de pêche du MINEPIA

Ces trois centres de pêche partagent des objectifs communs :

• Renforcement des capacités : Les pêcheurs sont formés aux pratiques modernes et durables de pêche, réduisant ainsi l’impact environnemental tout en augmentant la productivité.
• Amélioration des infrastructures : Les centres sont équipés pour offrir des services de transformation, de stockage et de conservation des produits halieutiques, améliorant ainsi la qualité des produits et les revenus des pêcheurs.
• Développement socio-économique : Ces centres sont des leviers importants pour le développement économique des communautés côtières, en offrant des emplois, en améliorant les revenus grâce à une meilleure valorisation des produits de la pêche et en encourageant des activités complémentaires comme l’aquaculture.
• Soutien à la pêche durable : Les centres promeuvent la gestion durable des ressources marines, notamment à travers des campagnes de sensibilisation sur la préservation des espèces menacées et la lutte contre la pêche illégale.

5. Défis et perspectives

• Défis : Malgré les infrastructures mises en place, les centres de pêche peuvent être confrontés à des défis comme le manque de financement, des difficultés d’accès aux marchés, la pollution marine ou encore la pêche illégale.
• Perspectives : Avec l’expansion du secteur touristique (particulièrement à Kribi) et la modernisation des infrastructures portuaires, il y a de grandes opportunités pour ces centres d’augmenter leur impact, notamment à travers des partenariats avec le secteur privé et des projets internationaux de développement durable.