2ème CONFERENCE INTERNATIONAL SUR LA TRANSHUMANCE TRANSFRONTALIERE : LE CAMEROUN ABRITE LES TRAVAUX
Durant trois jours, les délégations venues des huit (8) pays du bassin du Congo (Niger, Nigeria, Tchad, Soudan, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Soudan du sud et le Cameroun) les organisations internationales et communautaires, ont pris part à cette deuxième conférence internationale sur la transhumance transfrontalière au à Yaoundé. Cette rencontre avait pour thème : « Transhumance, aire protégé et ressource naturelle, développement, paix et sécurité ».
Il était question pour ces pays de trouver des stratégies politiques et diplomatiques pour encadrer les mouvements de transhumance transfrontalière entre les régions du Sahel et du Nord de l’Afrique équatoriale et de trouver ainsi, des financements pour la mise en œuvre des plans d’investissement et plans d’action appropriés aux pays concernés et d’identifier enfin, les thématiques prioritaires devant garantir la continuité du processus de suivi de la mise en œuvre de la déclaration de Ndjamena. Il sera question plus que par le passé de prendre en compte des enjeux liés à la sécurité, à la préservation de la faune et à la dégradation des écosystèmes avec la mouvance des changements climatiques.
Christian Ruck, facilitateur de la République Fédérale d’Allemagne du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo (PFBC), invite les pays ayant participés aux travaux de Ndjamena de concrétiser leur engagement à savoir trouver des solutions pour la meilleure gestion de l’élevage bovin entre ces Etats notamment, sur les conflits avec les agriculteurs, la prolifération des zoonoses (maladies qui se transmettent de l’animal à l’homme), la dégradation des aires protégées et la pollution des cours d’eau.
A cet effet, pour garantir la paix et la sécurité pour une transhumance apaisé entre ces Etats, le ministre de l’Elevage des Pêches et des Industries Animales, le Dr Taiga, représentant du ministre des Relations Extérieures, chef de la délégation camerounaise, a tenu à rappeler que « cette rencontre est l’occasion pour nous de faire le point sur des mesures à prendre pour relever les défis liés aux mouvements transfrontaliers de transhumance entre les régions du Sahel et du Nord de l’Afrique équatoriale. Dans un second temps il est question aussi de passer le flambeau de la facilitation de l’Allemagne a la co-facilitaion France-Gabon. La croissance démographique induit une demande de plus en plus importante en produits d’origine animal, avec un cheptel en perpétuelle croissance qui engendre des pressions sur les ressources naturelles, compte tenu des travaux ayant précédé ces agendas, il apparait clairement qu’il faut passer à l’action dans l’urgence. La pratique de la transhumance doit être encadrée et maitrisée. », a-t-il martelé.
La Commission des Forêts de l’Afrique Centrale (Comifac) par la voix de son président Sanctus Niragira par ailleurs ministre de l’environnement du Burundi, invite tous les acteurs à se mobiliser pour appuyer ces pays, afin que les problèmes liés à la transhumance soient réduits. « la transhumance est un mode d’élevage, important qui malheureusement occasionne des conflits entre les éleveurs et les agriculteurs, mais aussi entre des aires protégées qui sont détruites. Il résulte aussi parfois de quelques actes de criminalité. Et c’est pourquoi nous sommes réunis ici en marge de cette conférence ministérielle pour voir comment les pays peuvent se mettre ensemble, discuter des solutions qui sont durables et des accords pour arriver à des solutions qui sont acceptables », a-t-il affirmé
Cette conférence a été aussi l’occasion de s’intéresser par ailleurs aux communautés nomades avec la forte présence des lamidos du grand Nord Cameroun impactées par les déplacements de bétail qui cause des conflits au niveau des frontières. Par conséquent, un forum de chefs traditionnels animé par le lamido de Rey-Bouba, sa Majesté Aboubakary Abdoulaye s’est tenu à Yaoundé le 11 juillet 2023. En présence de l’ambassadeur d’Allemagne au Cameroun Corinna Fricke, du secrétaire d’Etat du ministère Fédéral Allemand de la coopération Economique et du développement (BMZ), Jochen Flasbarth et le ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (Minefop), Issa Tchiroma Bakary dans le cadre de l’appui à la création d’un centre régional de formation agropastorale dans le département du Mayo Rey.